« L’ambition est d’être partout où on a besoin de nous, et nous devons œuvrer en ce sens », nous déclarait en septembre dernier, au moment de célébrer les 100 ans de Var Habitat, son président Thierry Albertini, (également vice-président du Département, mandat pour lequel il est impliqué à Var Habitat, vice-président de la Métropole TPM, et maire de La Valette). « Cent ans après on accélère », revendiquait-il de concert avec son directeur Martial Aubry, et force est de constater la montée en puissance de l’Office sur un large champ des possibles.
L’une des clés de cette durabilité réside dans la préservation de l’existant, la modernisation et l’entretien du parc de 15 385 logements familles et 484 équivalents logements répartis sur 423 résidences, soit 34 328 personnes. Ainsi, 13 millions d’euros sont consacrés par an en investissements dans de grosses réparations et réhabilitations, de même que 9,5 millions d’euros en maintenance du patrimoine (300 euros par logement en 2011, 661 euros désormais). C’est un pied essentiel pour les dirigeants de Var Habitat, sachant que l’âge moyen des résidences est de 26 ans et que, compte tenu des travaux permanents d’amélioration, 82 % des logements sont classés en étiquette énergétique A, B ou C.
Cent ans d’office public pour Var Habitat
Transformations énergétiques…
Pour ce faire, alors que dès les années 2000 toutes les fenêtres de logement avaient été changées, de même avec les chaudières à gaz il y a deux ans, remplacées par des appareils à condensation, de même pour les vieux radiateurs en chauffages radiants à basse consommation, l’amélioration énergétique se poursuit par un investissement de 5 millions d’euros. L’isolation thermique par l’extérieur est d’actualité, l’isolation des combles également, ainsi que des surfaces de vide sanitaire. « Nous apprenons aux gens à se servir de ces transformations, notamment grâce à un service d’accompagnement dédié », explique Martial Aubry. La convention avec le pôle solidarité d’EDF Paca va dans le même sens d’aide à l’usage des nouvelles dispositions. La meilleure façon d’économiser de l’énergie étant de ne de ne pas ou peu en consommer. En outre, des conseillers Var Habitat veillent à l’identification des personnes en difficultés de paiement en raison des augmentations de consommations électriques, même amorties, afin de les soutenir. Le maillage très complet sur l’ensemble des territoires varois accroît cette vigilance (près de 300 collaborateurs au total).
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Conjointement, ce sont 45 millions d’euros qui sont consacrés annuellement à la construction de logements à un rythme moyen élevé puisque quelque 2 000 unités neuves ont été livrées au cours des 10 dernières années. 600 nouvelles réalisations sont à l’étude à ce jour, sur 29 opérations dans 19 communes. Var Habitat poursuit par ailleurs son cheminement d’aménageur afin de construire des lieux de vie avec des partenaires publics et privés. C’est le cas à Flayosc, au Rayol, à Pourrières, à Ollioules… « Nous avons besoin de redorer le logement social, ce n’est plus réservé aux cités, nous sommes dans la mixité depuis longtemps », selon Thierry Albertini.
Thierry Albertini et Martial Aubry. (Crédit : O. Réal)
Var Habitat, un Office Foncier Solidaire
Depuis 10 ans également, la part de la Vefa - Vente en l’état futur d’achèvement - a considérablement progressé, boostée par l’obligation, dans le cadre de la loi SRU, d’intégrer des logements sociaux au sein des programmes. Revers de la médaille, lorsque la promotion privée baisse tout baisse, ce qui a été le cas durant la crise Covid avec le fort recul de délivrance des permis de construire. « Nous avons livrés de très beaux logements en partenariat avec les promoteurs et nous allons continuer, même si nous avons commencé à réduire la part de Vefa pour la situer à l’équilibre 50/50 avec nos opérations propres », souligne Martial Aubry.
« Dans ce contexte, nous avons cherché de nouvelles solutions de production de logements, parmi lesquelles le Bail Réel Solidaire (BRS) porté par notre Office Foncier Solidaire (OFS). Nous sommes le premier bailleur public de la région à créer cela », renchérit Thierry Albertini, Var Habitat n'ayant pas identifié en outre d’équivalent national à ce niveau. Construire des logements en accession sociale à la propriété, entrant dans le décompte SRU, constitue en même temps l’assurance de faire entrer des familles précautionneuses vis-à-vis des logements et permet de rétablir le parcours résidentiel. Une sorte de chaînon manquant désormais trouvé. Les personnes sont propriétaires d’un bâti dont le coût est réduit d’un tiers en moyenne car pondéré par le détachement du foncier de l’opération d’ensemble, lequel foncier, propriété de Var Habitat via l’OFS, fait l’objet d’un loyer faible en bail perpétuel. Le tout étant cessible dans les mêmes conditions financières et d’éligibilité, à savoir selon les critères d’un PLUS majoré.
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La mise en route se traduit d’ores et déjà par le démarrage de "La Collégiale" à Six-Fours, comprenant 21 logements en BRS et 34 en locatif social, "Trancredi" à Six-Fours également, 20 logements en BRS et autant en locatif social, ainsi que "Alba Flora" à Solliès-Pont, 21 BRS et 34 logements en locatif social. Ce dernier propose des appartements du 2 au 5 pièces avec de belles terrasses ou jardins privatifs, mais aussi des villas 4 ou 5 pièces avec jardins également. Le mois de mise en vente s’est soldé par 400 visites, 200 manifestations d’intérêt et 5 ventes. De belles promesses sur l’avenir du logement social pour lesquelles Var Habitat est un pionnier inspiré.
OFS et BRS digest
Un Office Foncier Solidaire (OFS) est un organisme sans but lucratif, agréé et contrôlé par le préfet de région. Il a pour objet d’acquérir et porter sur le long terme des terrains et de céder à un preneur des droits réels immobiliers donnant accession à la propriété du logement à un prix encadré, sous conditions de ressources.
Le Bail Réel Solidaire (BRS) est le contrat qui unit un OFS et un preneur. Cela peut concerner un habitat neuf ou ancien et permet d’acquérir un bien immobilier grâce à un prêt (financement des droits réels sur le logement) et à une redevance mensuelle (sur le foncier). Le preneur peut ainsi acquérir sa résidence principale sans subir le prix élevé du terrain, soit 30 % à 40 % moins cher que le marché. L’OFS reste propriétaire du terrain et le preneur devient propriétaire du logement.
