Quelque 35 ans après sa création, la problématique initiale du Pôle d’activités du plateau de Signes perdure, à savoir sa desserte routière. Avec près de 200 entreprises, 2 000 emplois et des ambitions de développement au-delà des 240 hectares opérationnels, la saturation des voies d’accès est plus que jamais un frein. Le retour ces dernières années du Grand Prix de France de Formule 1 (désormais reparti) sur le proche circuit du Castellet a montré les limites en la matière.
Dans ce contexte, le vieux serpent de mer de cette voie alternative ressurgit via une étude confiée à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Var, aménageur du site, d’autant plus légitime sur le sujet qu’elle ne cesse de la réclamer depuis toujours. Laquelle étude portera sur une réflexion « globale, cohérente et rapide » d’amélioration des conditions d’accès au site. Ainsi l’Etat, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Département du Var, à hauteur de 300 000 euros chacun, mais aussi la Communauté d’agglomération Sud Sainte Baume et la chambre varoise, donc, moyennant 100 000 euros chacune, ont décidé de mettre au pot commun 1,1 million d’euros pour ce faire.
Rien néanmoins du côté des collectivités des Bouches-du-Rhône, concernées notamment par les dessertes via Cuges et/ou le Liouquet (quartier de La Ciotat).
Enjeux majeurs
« Un dossier essentiel et structurant. Tout est prêt pour lancer les études, le plan de financement est acquis et les autorisations sont données », selon le président de la Région, Renaud Muselier. « Il nous faut connaître le coût et le tracé de nouvelles routes d'accès à la zone et de contournement des communes dans le but de s'engager collectivement dans leur réalisation. Cela contribuera au développement économique d'un des poumons de notre région tout en conciliant les enjeux environnementaux », plaide le président de la CCI du Var, Basil Gertis.
Exemple d’inter-métropoles entre Marseille-Aix, Toulon et Nice, Signes est très bien placé dans l’optique de liaisons transversales, avec l’aérien (aérodrome du circuit) et la future ligne nouvelle ferroviaire. Il ne manque plus qu’une déviation routière cohérente, en adossement autoroutier ou en départementale.
