AccueilUrbanismeMarseille : Euroméditerranée déploie son labo d’innovation urbaine

Marseille : Euroméditerranée déploie son labo d’innovation urbaine

La ville méditerranéenne durable au banc d’essai : tel est l’ADN du nouveau "laboratoire collectif d’innovation urbaine" instigué par l’EPA Euroméditerranée, l’Etat et les collectivités.
« On doit imaginer des solutions permettant de reconstruire la ville sur la ville pour ne pas accroître l’artificialisation des sols. Euroméditerranée prouve justement que l’on peut construire la ville autrement en produisant du logement de qualité dans une démarche d’aménagement durable », pose Christophe Mirmand, le préfet de région Paca.
EPAEM - « On doit imaginer des solutions permettant de reconstruire la ville sur la ville pour ne pas accroître l’artificialisation des sols. Euroméditerranée prouve justement que l’on peut construire la ville autrement en produisant du logement de qualité dans une démarche d’aménagement durable », pose Christophe Mirmand, le préfet de région Paca.

UrbanismeBouches-du-Rhône Publié le ,

Après plus d’un quart de siècle passé à reconfigurer le visage des quartiers de la façade maritime septentrionale de Marseille, l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée (EPAEM) pousse aujourd’hui les feux de l’innovation. Avec l’Etat et les collectivités membres de son conseil d’administration (région Paca, conseil départemental des Bouches-du-Rhône, métropole Aix-Marseille Provence et Ville de Marseille); l’aménageur public a lancé au début de l’année 2022 le très sérieux "laboratoire collectif d’innovation urbaine". Derrière le sabir "techno" de son nom, ce think tank tente de poser les fondations de la ville méditerranéenne durable, ce nouveau graal citadin écolo qui charpente l’opération d’intérêt national (OIN) depuis deux décennies.

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Le 19 janvier, experts et responsables de l’EPAEM ont dressé un premier point d’étape de cette démarche devant une centaine d’invités à la Coque. En amont de ce séminaire, Laure-Agnès Caradec, la présidente de l’EPAEM, Christophe Mirmand, le préfet de région et des élus locaux en ont esquissé les grands axes. « Comme toutes les opérations d’intérêt national, Euroméditerranée dispose d’un droit à l’expérimentation et à l’innovation. Le labo doit permettre d’élargir la coopération entre l’Etat et les collectivités impliquées dans la gestion de l’espace public et des services urbains pour imaginer des solutions qui seront demain reproductibles à l’échelle industrielle », indique Laure-Agnès Caradec.

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Le 19 janvier, experts et responsables de l’EPAEM se sont retrouvés pour dresser un premier point d’étape de cette démarche, à la Coque, à Marseille. (Crédit : EPAEM)

Trois items

Cette stratégie défricheuse est gravée dans le marbre d’une feuille de route structurée autour de trois thématiques : les ambiances urbaines, la mobilité durable et la place de la nature et de l’eau en ville. Trois items qui font écho aux enjeux du réchauffement climatique et de la transition écologique. « Il s’agit de penser la ville résiliente concrètement en sortant des vieux schémas qui se contentaient d’aborder l’urbain par le seul prisme du logement », explique Mathilde Chaboche, l’adjointe à l’urbanisme et au développement harmonieux de la Ville de Marseille. Cette ville durable, capable de réduire son empreinte carbone, tout en assumant sa reconstruction in situ, implique de s’affranchir des stratégies d’aménagement où le vertical : le bâti, prime sur l’horizontal : l’espace public.

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Une ville résiliente et vivable

En omettant délibérément les enjeux bâtimentaires, le labo renverse la méthode : «L’acceptation de la densité n’est pas qu’une question d’architecture. Construire une ville résiliente et vivable passe par une approche transverse privilégiant les mobilités douces, le retour de l’eau et de la nature, la qualité des espaces publics... », égrène Mathilde Chaboche.

Ce changement de paradigme s’impose pour gérer les enjeux antagonistes qui se posent aux acteurs de la fabrique de la ville dans la région. « Avec l’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur est la région de France où le décalage entre l’offre de logements et la demande est le plus élevé », observe Christophe Mirmand. Il faut donc construire plus. Mais sans étaler les villes indéfiniment. « On doit imaginer des solutions permettant de reconstruire la ville sur la ville pour ne pas accroître l’artificialisation des sols. Euroméditerranée prouve justement que l’on peut construire la ville autrement en produisant du logement de qualité dans une démarche d’aménagement durable », pose le préfet.

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L’Etat est d’ailleurs au soutien avec les fonds friches et le dernier né des dispositifs : le fonds vert. « Ce fonds doté de 160 millions d’euros en 2023 dans la région sera destiné à financer des projets de reconversion de friches et la reconstruction de la ville sur la ville », indique le représentant de l’Etat. Autant de sujets qui figurent justement sur la feuille de route de l’OIN et de son labo d’innovation durable.

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