Les petits-déjeuners business, temps fort pour la Fédération du BTP des Bouches-du-Rhône (FBTP13), sont des rendez-vous prisés avec les grands donneurs d'ordre. « Nous sommes ravis d'accueillir Lidl. Les engagements réciproques avec les grandes surfaces doivent être partagés, notamment en ce qui concerne les délais et les clauses de révision des prix », souligne Isabelle Lonchampt, sa présidente. Présente depuis 32 ans en France, Lidl est l'enseigne n°1 dans l'alimentation et la 3e dans la grande distribution avec 1 580 supermarchés. « C'est la 6e entreprise créatrice d'emplois avec 46 700 collaborateurs », rappelle Sauveur Cavataio, trésorier de la FBTP13.
Fort de ses 54 magasins, Lidl Provence exerce son activité sur quatre départements : les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes ainsi que sur la ville de Saint-Maximin dans le Var. Depuis plus de dix ans, Lidl investit pour moderniser ses infrastructures et accroître leurs performances environnementales. « Nous avons une équipe importante car nos besoins le sont tout autant, à la fois en termes de construction et de développement », évoque Bruno Marecchia, responsable immobilier Provence ajoutant que la sécurité sur les chantiers est une priorité : « Nous allons plus loin que le niveau d'exigence requis. »
Le groupe poursuit son essor dans la région :
« Nous avons dix autorisations acquises et dix autres, en cours de l'être, d'ici 2024 », confie-t-il.
La politique immobilière repose sur plusieurs axes. « Nous avons pour objectif d'optimiser le foncier et de faire évoluer la qualité des bâtiments », assure Bruno Marecchia. Lidl entend également privilégier la reprise de friches commerciales en croissance externe, réhabiliter les friches industrielles et commerciales et proposer la mixité en s'adaptant aux contraintes urbanistique. « Auparavant, nous avions 8 000 à 10 000 m2 pour développer des parcelles, maintenant nous sommes sur 5 000 m2 avec un à deux niveaux de parking », indique Julien Raquet, responsable technique programme.
Une nouvelle stratégie pour Lidl en Provence
L'engagement et les innovations développées par l'enseigne lui ont permis de devenir un acteur de l'immobilier durable. Pour la conception et la réalisation de futurs supermarchés, l'action de Lidl porte sur trois piliers : la transition énergétique, l'aménagement paysager, la biodiversité et écoconstruction. La démarche de développement durable est simple : « Nous recherchons des surfaces permettant d'assoir le concept avec une architecture qualitative et un aménagement paysager respectueux de l'environnement », précise Bruno Marecchia.
Désormais, les formats des supermarchés ont évolué. « Nous avons ainsi le "concept type" avec 1 400 à 1 700 m2 de surface de vente pour des parcelles de 10 000 m2, le "retail park" à partir de 1 000 m2 et 100 places de parking, le "métropolitan" avec 1 400 à 1 700 m2 en R+1 et parking en rez-de-chaussée, et enfin "le city", un concept pied d'immeuble », explique Laure Zanetti, responsable technique construction.
De prochaines ouvertures
Dans la région, ce sont deux ouvertures prévues par an dans les deux prochaines années puis un rythme de cinq à six par an. D'ici fin avril, le premier livré sera à Pertuis. Une ancienne menuiserie de 299 m2 disposera de 1 320 m2 de surface de vente. « Ce sera dans l'esprit de celui de la Valentine », souligne Bruno Marecchia. L'autre entité aux Olives à Marseille sera livrée fin mai. Le Plan local d'urbanisme limite la surface de vente et impose de réaliser ce supermarché en rez-de-chaussée avec un parking au-dessus.
D'autres projets devraient voir le jour à Marseille, notamment au centre Bourse où le groupe a été consulté. Pour 2024, un projet à Saint-Martin-de-Crau et un autre à Gap sont envisagés. En 2025, plusieurs dossiers sont en consultation, à Peyrolles-en-Provence, à Vitrolles Estroublans et à Saint-Pons dans les Alpes. Enfin, un projet de plus grande ampleur de 3 500 m2 verra le jour à Marseille au sein du quartier les Fabriques fin 2025.
Une conjoncture difficile
En matière de prix, le groupe a signé des contrats sur l'évolution des prix des matériaux, notamment avec Eiffage. « Nous ouvrons depuis dix ans 120 magasins par an. Nous avons dû reporter des ouvertures et suspendre certains chantiers car le coût des matériaux a trop augmenté», note Bruno Marecchia, mettant en exergue l'effet ciseau dû à la hausse des prix des denrées.