L’étude de faisabilité est terminée, désormais la Ville de Sisteron se concentre sur le volet opérationnel. Et pour mener à bien son projet de construction d’un green data center, la commune souhaite s’appuyer sur l’expertise de la Société d'économie mixte (SEM) Evad'Affaires qui gère depuis 1991 la Maison de l'Entreprise et le parc d’activités Sisteron Val-de-Durance.
Data center de proximité : Sisteron et la Banque des territoires sont partenaires
Un choix guidé par le résultat de l’étude de faisabilité soutenue par la Banque des territoires et objectivée par la localisation du projet : une parcelle de 4 000 m2 environ en plein cœur du parc d’activité sisteronais qui pourra notamment faire l’objet d’une extension à hauteur de 6 000 m2 complémentaires au nord.
Un projet architectural intégré
Depuis le lancement du projet en 2020, la commune de Sisteron a eu le temps de préciser ses ambitions et ses besoins. In fine, elle espère la construction d’un équipement « exemplaire en matière d’éco-responsabilité dès sa conception et durant tout son cycle d’exploitation ». Le tout construit dans un « projet architectural intégré, robuste et adapté à la fonction dubâtiment ».
La SEM vient donc de lancer l'appel à manifestation d’intérêt pour la réalisation de ce futur centre de traitement des données. Elle souhaite que les candidats veillent à l’intégration d’énergies renouvelables dans leur proposition. D’autre part, et compte tenu de son implantation, à proximité immédiate du potentiel centre aqualudique, Evad'Affaires tient à ce que les candidats réfléchissent à une valorisation de la chaleur générée par le data center avec le centre aquatique.
Sisteron : un marché pertinent pour le data center ?
Au-delà d’une construction exemplaire, la SEM attend des candidats qu’ils aient une stratégie de commercialisation adaptée aux acteurs cibles locaux mais aussi nationaux. Une étude de marché réalisée fin 2021 auprès des entreprises et des collectivités du territoire a permis d’identifier une soixantaine de prospects. D’après cette première analyse, le besoin technique s’établit à 24,5 baies (armoires) pour la première année de fonctionnement et à 60 baies au bout de trois ans.
Plusieurs collectivités seraient également en capacité de mobiliser des investissements en matière d’hébergement sec, notamment sous forme d’Indefeasible right of use (droit irrévocable d'usage). En outre, 14 clients potentiels (trois opérateurs, six collectivités, quatre entreprises de services du numérique, une entreprise finale) auraient été identifiés et de très nombreux prospects non contactés pendant l’étude, pourraient néanmoins être de potentiels clients comme les centres hospitaliers notamment, sans compter de potentiels investisseurs privés.
Côté calendrier, la SEM envisage de sélectionner le lauréat d’ici juin 2023. Elle prévoit de poser la première pierre en janvier 2024 avec une ouverture commerciale en mars 2025. La date limite de remise des plis de l’AMI a été fixée au 21 avril 2023.