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Grasse : de la prison au logement étudiant

Avec le projet "Néo Campus", le promoteur du sud-ouest MLC Développement va transformer l'ancienne prison de la ville en 77 logements pour étudiants avec de nouveaux lieux de vie.
Le programme qui va être développé prévoit au total 77 logements pour étudiants, répartis précisément sur deux bâtiments.
MJ Développement - Le programme qui va être développé prévoit au total 77 logements pour étudiants, répartis précisément sur deux bâtiments.

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Deux cellules = un nouveau logement étudiant. A Grasse, le promoteur basque MJ Développement s'attaque à la complexe transformation d'un ancien lieu d'enfermement en hébergement et espace de vie pour étudiants. Cédée dans un premier temps par l'Etat à des particuliers grassois épris de patrimoine, cette prison, désaffectée en 1992, a été rachetée il y a un mois par MJ Développement qui dispose aujourd'hui d'un permis purgé.

La prison, désaffectée en 1992, a été rachetée il y a un mois par MJ Développement. (Crédit : MJ Développement)

Les premiers travaux sur ce bâtiment qui jouxte l'ancien palais de justice reconverti en campus universitaire vont s'engager. Le programme qui va être développé prévoit au total 77 logements pour étudiants, répartis précisément sur deux bâtiments. D'un côté, l'ancienne prison pour hommes construite en 1845 qui fait partie du patrimoine remarquable de la ville et qui accueillera 38 logements ; de l'autre, l'ancienne prison pour femmes qui ne sera pas conservée et cédera la place à un nouveau bâtiment de 39 logements, doté de deux niveaux de parking en sous-sol (20 places avec élévateur). « Mettre au point la métamorphose de ces lieux en respectant leur histoire a demandé de longues études et ce travail a été mené en étroite collaboration avec l'architecte des bâtiments de France » commente Michaël Ruel, le président de MJ Développement.

A l'intérieur de la prison, l'atrium demeure l'espace de circulation principal tout comme les coursives desservant les logements dans les étages. (Crédit : MJ Développement)

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Conserver la mémoire de lieux

Pour mener à bien ce projet, MJ Développement a fait appel à l'Atelier d'Architecture Giovenco (Toulon), à l'Atelier Muju (Montpellier) pour l'architecture d'intérieur (bureaux d'études : I&S (structure), à la société OéVi (fluides et thermique), et à Aegis Groupe (géotechnique). Ces professionnels, pour faire muter ce lieu carcéral, se sont moins attachés à bouleverser les caractéristiques du bâtiment et à faire table rase de son passé, qu'à lui donner du confort et de la lumière pour effacer son austérité.

Il y ont installé des espaces de vie pour permettre au futurs occupants de s'approprier ces lieux réhabilités. « Pour le traitement extérieur des façades, nous avons privilégié l'intégration dans le bâti provençal de la vieille ville avec des volets bois à la grassoise, des moulures et des garde-corps en fer forgé. Les coloris seront également en harmonie avec l'ancien palais de justice » explique l'architecte Gilles Giovenco. A l'intérieur de la prison, l'atrium demeure l'espace de circulation principal tout comme les coursives desservant les logements dans les étages ; des volumes éclairés naturellement par les toitures et ses puits de lumière. Pour aménager les studios qui iront de 16 à 29 m², les murs séparant deux cellules seront abattus et les ouvertures agrandies. Mais la mémoire des lieux subsistera avec la conservation des portes des cellules comme éléments décoratifs.

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Un chantier de 16 à 18 mois

Pour les espaces communs, le hall d'entrée disposera d'une conciergerie, d'espaces de détente avec une décoration contemporaine et des couleurs vives. Pour les espaces extérieurs (les anciennes cours de promenade), ils vont recevoir un lieu partagé et couvert qui servira de cuisine pour la résidence, d'espaces de repos et de détente mais aussi de travail. Il y aura également une partie jardin.

Pour ce promoteur, présent dans l'immobilier résidentiel de standing, l'immobilier touristique, le tertiaire et les résidences services en France, au Portugal et à l'Ile Maurice, le chantier de Grasse sera assez long et complexe. Principales difficultés : des emprises limitées, des reprises en sous œuvre, l'amélioration des performances énergétiques de l'ancienne prison. Pour celles-ci, une isolation thermique par l'intérieur est prévue et le niveau de performance visé est la RT 2012 renforcée. « Nous avons prévu 16 à 18 mois de travaux et le chantier des deux bâtiments sera mené de front » ajoute Michaël Ruel. Les travaux vont débuter par la phase de désamiantage puis le curetage et la déconstruction. Les marchés sont en cours d'attribution. Ce maître d'ouvrage a prévu un budget travaux de 4,5 millions d'euros pour cette opération. L'exploitation de la résidence a été confiée à Elyade qui gère 10 000 logements dans le grand sud. La location de ces studios meublés se fera sous la forme de baux renouvelables d'une durée d'un an avec des loyers mensuels allant de 550 euros à 680 euros.

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