La rénovation des écoles, des centres sociaux et de loisirs de la Ville de Gap constitue l'un des plus gros programmes d'investissements de la mandature. Il faut dire qu'il y a fort à faire sur ce patrimoine datant en grande partie des années 1970, au moment où Gap a connu sa plus forte poussée démographique. Les écoles représentent 18 M€ sur les 21 M€ fléchés dans le cadre de ce plan pluriannuel.
Débuté en 2022 à l'école Raymond-Chappa, le plan se poursuit en ce moment même à Bellevue, le chantier le plus conséquent (1,9 M€) entamé il y a trois semaines pour s'achever à la rentrée de septembre. « Une véritable passoire énergétique », décrit le maire de Gap, Roger Didier. D'ailleurs 65 % du montant sont fléchés vers larénovation énergétique et la production d'énergies renouvelables du bâtiment. L'établissement va être isolé par l'extérieur, tout comme sa toiture qui accueillera à terme des panneaux photovoltaïques dont la production sera à la fois autoconsommée et revendue en cas de surplus. Les menuiseries seront remplacées, une pompe à chaleur installée. Le but : réduire de 70 % les consommations énergétiques de l'école, pour ainsi se rapprocher d'un bâtiment passif. « Il répond en tout cas aux exigences du label Bâtiment basse consommation », insiste le maire.
Gap investit 21 M€ dans ses écoles, crèches et centres sociaux
Les territoires de montagne n'étant pas épargnés par la chaleur l'été, la cour de Bellevue, tout comme celles des autres établissements, va être désimperméabilisée : des arbres vont être plantés, les surfaces couvertes par de la verdure, des copeaux de bois ou des revêtements en sable stabilisé. La cour répond aussi à un enjeu pédagogique avec la constitution de mini-jardins potagers.
En parallèle, le fonctionnement de cette école de sept classes pour 128 élèves a été repensé et modernisé « en collaboration avec tous les usagers : les élèves, les parents et les enseignants », pointe Paskale Rougon, adjointe à l'éducation.
Quinze écoles rénovées d'ici 2026
Cette année, le programme concernera quatre autres établissements pour lesquels les études sont en cours : Anselme-Gras, Beauregard, La Gare et Charance. Quinze autres seront requalifiées d'ici septembre 2026 avec l'appui d'une maîtrise d'œuvre externe pour les chantiers les plus lourds.
« Les besoins ne sont pas forcément les mêmes dans les écoles. Certaines nécessitent une extensions, comme à Lareton et peut-être aux Eyssagnières. Nous allons aussi travailler sur l'avenir de l'école de Puymaure car nous revoyons la carte scolaire par rapport à la fréquentation plus ou moins forte des collèges de la ville », indique le maire.
« Nous suivons une réflexion prospective en fonction de l'évolution de la démographie et de l'urbanisme. Nous savons ainsi qu'il y a plus de besoins dans le sud de la ville », ajoute Paskale Rougon.
La Ville met également en place un référencement d'entreprises et d'artisans du BTP susceptibles d'être intéressés par ce programme, en amont du lancement des consultations, afin de leur permettre d'organiser leur carnet de commandes. Ce dispositif vise aussi l'amélioration de la concurrence sur les marchés. Les entreprises sont invitées à se faire connaître de la direction des marchés publics de la Ville.
L'inflation touche bien entendu ce programme et représente un surcoût de 15 à 20 %. « Malgré cela, nous ne supprimerons aucune opération prévue dans ce cadre, quitte à en différer d'autres », assure Roger Didier.
