TPBM : Pourquoi ces nouveaux locaux pour l'Unicem Paca-Corse ?
Frédéric Soulié : Nous étions locataires de nos précédents bureaux et avons fait le choix de devenir propriétaires, en cohérence avec notre ancrage local et durable. Ces nouveaux locaux d’une surface de 250 m2, situés aux Jardins de la Duranne sur le pôle d'activités d'Aix-en-Provence, nous permettent d’accueillir Prévencem, l’organisme de prévention créé par la profession afin d’assister nos adhérents dans l’appréciation des risques et la définition des moyens propres à les prévenir ; ainsi qu'Aircec, l’Association industrielle de recherche et de conseil en environnement, dont l’objet est d’accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de bonnes pratiques.
Var : plan de carrière durable pour Someca
Quel regard portez-vous sur l’année 2022 ?
Elle a été très riche en évènements. Notre assemblée générale s’est déroulée en Corse sous le thème de l’acceptabilité sociale de nos entreprises. Nous avons organisé la journée des engagements à la Légion étrangère à Puyloubier. Lors des journées du patrimoine, nous avons accueilli plus de 2 000 visiteurs dans cinq carrières. Notre journée annuelle "santé-sécurité" a permis de continuer à sensibiliser nos adhérents sur cette priorité syndicale...
Depuis deux ans, notre profession a poursuivi sa progression et sa communication, bien que confrontée à une diminution très importante (près de 15 %) de l’activité des granulats ;nous sommes passés de 28 millions à 24 millions de tonnes. Et l’année précédente n’était pas vraiment une grosse année.
Quelles sont les perspectives pour 2023 ?
Nous sommes inquiets pour de nombreuses raisons. La hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, la Responsabilité élargie du producteur (REP), la Règlementation environnementale 2020 (RE2020) qui a des conséquences importantes, notamment sur l’activité du béton. Les épisodes de sécheresse ont des répercussions conséquentes puisqu’elles peuvent conduire à des arrêts ponctuels de la production. Sans oublier la baisse des permis de construire à laquelle nous nous attendons à partir de la fin du premier semestre.
« Il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer le fléau des décharges illégales »
Quel sujet vous tient particulièrement à cœur ?
L’approbation par le préfet du Schéma régional des carrières, sur lequel nous travaillons en concertation avec les parties prenantes depuis 2016, est la priorité de l’année 2023. Ce schéma est particulièrement important car il va permettre de sécuriser l’accès à la ressource minérale dont l’exploitation est indispensable pour produire les matériaux essentiels à l’aménagement du territoire (matériaux de construction) et à notre cadre de vie (minéraux). Bien sûr, nous avons également d’autres projets, tels que la participation aux Assises nationales de la biodiversité, qui se tiendront à Marseille au mois de juillet, la poursuite de nos partenariats avec l’association Colinéo pour lutter contre les installations illégales, avec l’ECIR, organisme de formation à Mallemort, pour la formation et le recrutement, etc.
Le nombre de nos adhérents est toujours le même. Nos salariés sont toujours aussi passionnés malgré la multiplication des enjeux environnementaux, l’instabilité sociale et le contexte de crise économique. Nous avons la chance d’avoir l’écoute du préfet de région, Christophe Mirmand, qui comprend les enjeux et préoccupations de notre profession, et de Didier Mamis, secrétaire général pour les affaires régionales,. Nous espérons travailler plus étroitement avec l’administration sur le sujet des décharges sauvages, afin d’éradiquer ce fléau qui porte atteinte à l’image de notre belle région et un grand préjudice à notre profession. C’est un sujet dont nous discuterons avec Sébastien Forest, nouveau directeur de la Dreal[Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, NDLR], qui a également été attentif aux difficultés rencontrées par nos adhérents.
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