AccueilEconomieFos-sur-Mer : l'usine de Carbon au crible de la concertation

Fos-sur-Mer : l'usine de Carbon au crible de la concertation

L’usine de production de cellules et modules photovoltaïques de Carbon à Fos-sur-Mer est un projet majeur pour la transition énergétique du territoire. La concertation publique préalable débute le 11 septembre.
L'usine Carbon correspond à plus d’1,5 milliard d’euros d’investissement, 3 000 emplois annoncés sur une emprise foncière de 62 hectares.
D. R. - L'usine Carbon correspond à plus d’1,5 milliard d’euros d’investissement, 3 000 emplois annoncés sur une emprise foncière de 62 hectares.

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Plus d’1,5 milliard d’euros d’investissement, 3 000 emplois annoncés sur une emprise foncière de 62 hectares, un trafic supplémentaire de 490 000 tonnes, en entrée et sortie de produits, promis au Port de Marseille-Fos… La future giga-usine de fabrication de cellules (5 GWc de capacité annuelle) et panneaux photovoltaïques (3,5 GWc) que veut déployer pour fin 2025 la société industrielle Carbon sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer est un projet d’ampleur inédite pour notre territoire.

Plus de 21 communes concernées

Le maire de Fos-sur-Mer, René Raimondi, ose même dire qu’il « va changer l’histoire de la ville » en accélérant la décarbonation des industries et peut-être même en faire un « modèle » de transition énergétique et écologique. Mais le dossier, largement soutenu et accompagné par l’Etat, la Région, la Métropole, le Grand Port Maritime, va d’abord devoir passer une « épreuve du feu » publique avec le lancement de la concertation préalable du 11 septembre au 30 octobre 2023. La présentation de la procédure a eu lieu le 31 août, à Fos, et elle va permettre à chacun sur les 21 communes du pourtour de l’étang de Berre et du Golfe de Fos et bien au-delà dans l’aire métropolitaine, d’en savoir plus sur ce projet et de poser toutes les questions qu’il souhaite.

Pierre-Emmanuel Martin, président de Carbon, espère une concertation pédagogique pour réussir à bien partager les enjeux de son projet industriel. (Photo J-C. B.)

Outre les réunions d’ouverture, le 12 septembre à Fos, et de synthèse, le 19 octobre, également à Fos, quatre thématiques y seront détaillées : « Environnement et biodiversité » le 19 septembre à Martigues, « Sécurité industrielle et énergétique » le 26 septembre à Port-Saint-Louis-du-Rhône, « Emploi et formation » le 3 octobre à Istres et « Intégration territoriale du projet » le 12 octobre à Port-de-Bouc. Trois débats « mobiles » complèteront le dispositif.

Un site internet dédié a été mis en place. Vincent Delcroix et Philippe Quevremont ont été nommés comme « garants » de la concertation par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

L’espoir d’un dialogue apaisé et riche

Pour Pierre-Emmanuel Martin, président de Carbon, « le 30 octobre, ce ne sera pas l’arrêt de la concertation puisque le dialogue continuera pour que ce projet industriel pionnier devienne un projet de territoire accepté par tous, ambitieux et dont chacun puisse être fier ». RTE, en tant que maître d’ouvrage du raccordement électrique de l’usine, est associé directement à l’ensemble des rencontres. Gilles Odone, délégué Méditerranée, et ses équipes pourront ainsi expliquer comment le groupe entend assurer la montée en puissance et la sécurisation jusqu’en 2029 de l’alimentation électrique d’une installation qui table sur un besoin minimal d’1,2 à 1,5 TWh de consommation.

Un document de préfiguration de la future usine. (Photo D. R.)

Régis Passerieux, sous-préfet d’Istres, prévoit de mobiliser les réflexions du Laboratoire Territorial Industrie Fos-Berre auquel participe un panel d’une trentaine de citoyens pour enrichir les débats, conscient que ce dossier « Carbon » peut contribuer à mettre chaque habitant, élu, membre d’association, entrepreneur, face à ses responsabilités (et contradictions ?) en matière de transition écologique et énergétique. Si la question de la desserte du site et des mouvements de camions qu’il pourrait engendrer devrait occuper une partie des débats (la question est récurrente depuis deux décennies dans chaque concertation publique autour de Fos), tout le monde espère des échanges sereins, respectueux et constructifs et surtout non « pollués » par des interventions d’acteurs extérieurs au territoire et jusqu’auboutistes pour s’opposer à tout projet industriel, quel qu’en soit l’objet.

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