Le 15 novembre 2022, l’acte 1 des assises des déchets du bâtiment et des travaux publics des Hautes-Alpes avait eu pour vocation de fixer le décor et les enjeux en matière de traitement des déchets du BTP haut-alpin. La réunion avait mis en exergue les obligations réglementaires coercitives de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi Agec) et de son extension : La REP PMCB (Responsabilité élargie des producteurs-produits ou matériaux de construction du bâtiment).
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L’acte 1 avait aussi pointé du doigt les vulnérabilités géographiques et routières du département ainsi que le manque d’équipements pour un acheminement et un traitement efficients des déchets. « Il faut être conscient de l’enjeu », a martelé le 10 mars dernier, en ouverture de l’acte 2 des assises des déchets du BTP 05, Nicolas Chabrandprésident de la Fédération du BTP des Hautes-Alpes. « Nous sommes, a-t-il poursuivi, dans une nouvelle époque dans laquelle nous devons nous inscrire et être proactif sur les thèmes de l’environnement, de l’eau, de la sobriété, de l’impact carbone et de la gestion de nos déchets. L’acte 2 doit nous permettre d’absorber les contraintes (loi Agec et Rep). » Et de conclure : « Il nous faut travailler ensemble : État, établissements publics de coopération intercommunale (epci), partenaires et distributeurs de matériaux, éco-organismes. L’enjeu de ces assises est d’apporter, avec cette étude de faisabilité, des solutions concrètes sur un territoire aux spécificités environnementales, topographiques et géographiques particulières ».
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Des propositions de solutions attendues en février 2024
L’étude de faisabilité prospective a été confiée au cabinet Ambiente, bureau d’études techniques spécialisé dans l’environnement. « Le cabinet Ambiente est un bureau d’études toulousain ce qui constitue à la fois un avantage ou un inconvénient », a observé Olivier Ponti, gérant d’Ambiente. « L’avantage, a-t-il complété, c’est qu’il ne porte pas le poids de l’histoire. Il va pouvoir faire un travail technique d’expertise sans a priori et sans censure ».
L’étude va courir sur l’année 2023 et repose sur le principe d’une concertation permanente entre le cabinet d’experts toulousains et les parties prenantes du territoire. « Les sujets sensibles pour une recherche de solutions devront être partagés », a indiqué Olivier Ponti.
L’étude, qui a débuté le 10 mars dernier par la constitution d’un comité de pilotage (Copil) d’une quinzaine de membre représentatifs de tous les acteurs du territoire, sera divisée en quatre phases :
- phase 1 : État des lieux des moyens de réception de traitement des déchets par filières sur le département et état des lieux des déchets produits annuellement dans le BTP 05.
- phase 2 : Définir les moyens complémentaires nécessaires pour faire face aux besoins.
- phase 3 : Recherches des sites compatibles.
- phase 4 : Analyse des coûts.
Le copil, animé par des élus de la Région Paca et du Département des Hautes-Alpes, les services de l’État, les collectivités territoriales, les entreprises adhérentes de la FBTP 05 et enfin les acteurs de la filière construction des Hautes-Alpes, sera chargé d’évaluer et d’entériner les actions à décliner élaborées dans chacune des phases.
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Consultations et échanges doivent aboutir pour février 2024 à des propositionsde solutions sur l’organisation de la gestion des déchets du BTP 05, le maillage des sites d’accueil et de traitement et enfin sur la création ou l’extension de structure de recyclage ou de revalorisation. « En matière de gestion des déchets, nous devons rester maître de notre avenir », a exhorté Nicolas Chabrand. Un plan d’action, synthèse des travaux, sera présenté lors de l’acte 3 des assises des déchets du BTP 05.
