AccueilEconomieDérèglement climatique : les maires de Paca en première ligne

Dérèglement climatique : les maires de Paca en première ligne

Les élus des collectivités sont en première ligne pour faire face aux enjeux du dérèglement climatique, comme constaté à Marseille lors de la Convention régionale des maires de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Louis Bodin, météorologue, Grégory Allione, directeur de l'Ecole Supérieure des Sapeurs Pompiers, François de Canson, vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, délégué à la prévention et aux risques majeurs, Ghislaine Verrhiest-Leblanc, directrice générale de l'Association Française pour la prévention des risques naturels et technologiques, Jean-Yves Noisette, Inspecteur Général, Chef d'Etat major de la zone Sud, Thierry Bongiono, Maire de Gonfaron, Avec mes remerciements Jean-Pierre
J-P. E - Louis Bodin, météorologue, Grégory Allione, directeur de l'Ecole Supérieure des Sapeurs Pompiers, François de Canson, vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, délégué à la prévention et aux risques majeurs, Ghislaine Verrhiest-Leblanc, directrice générale de l'Association Française pour la prévention des risques naturels et technologiques, Jean-Yves Noisette, Inspecteur Général, Chef d'Etat major de la zone Sud, Thierry Bongiono, Maire de Gonfaron, Avec mes remerciements Jean-Pierre

Economie Publié le ,

Les maires sont en première ligne phase aux enjeux du déréglementent climatique. Cette réalité est encore plus vraie en Région Provence-Alpes Côte d'Azur, confrontée aux risques d'incendie, aux inondations, aux vagues-submersives, aux glissements de terrain ou encore à la sécheresse... Le sujet a été abordé lors de la 5eme Convention régionale des maires, organisée à Marseille le 13 novembre.

Les tempêtes Alex et Aline dans les Alpes-Maritimes

C'est avec des images impressionnantes des deux tempêtes Alex et Aline sur les vallées de la Roya, la Tinée et de la Vésubie qu'a débuté la seconde table-ronde sur le dérèglement climatique. Dans le cas de la tempête Alex, la Région a été aux côtés des maires pour aider les sinistrés afin de désenclaver les vallées.

Pour accompagner leurs reconstructions, elle a débloqué une enveloppe de 130 M€. Après le passage de la tempête Aline, un fonds d'urgence d'adaptation au dérèglement climatique a été initié en soutien aux populations sinistrés.

François de Canson, vice-président de la Région délégué à la prévention et aux risques majeurs, a évoqué l'état des collectivités face aux risques naturels: « 946 collectivités sont exposés au moins à un risque majeur (inondation, feux de forêt, glissement de terrain, séisme, avalanche). De plus, nous avons 93% des communes soumises au risque inondation. Nous devons affronter en permanence ce sujet avec l'été, la sécheresse, l'automne, un épisode cévenol et un effet domino suite aux forêts qui brûlent, avec un terrain difficile amenant des ruissellements ».

Combattre le feu dans le sud de la France

La Région a mis d'importants moyens pour lutter contre les risques depuis 2015, avec La Guerre du feu, consistant à prévenir, combattre et reconstruire avec 3, 5 puis 8 M€ à disposition de la forêt. A Gonfaron, ce sont 7 000 ha qui ont été ravagés en 2021 par le feu. « Après cinq ans de combat, nous avons mis en place un Pélicandrome sur la base d'Hyères afin que les avions décollent dès les feux naissants », a t-il précisé. Grégory Allione, directeur de l'Ecole Supérieure des Sapeurs Pompiers, l'a rappelé : «Les élus connaissent les effets du dérèglement. La sollicitation au quotidien nous impose d'aller sur d'autres régions comme le Jura, la Bretagne ou le Pas-de-Calais. On se préoccupe des causes mais nous devons aussi mettre de l'argent sur les conséquences. Nous devons arrêter de gaspiller l'eau et faire preuve de bon sens pratique. »

La Région face à des risques complexes

Jean-Yves Noisette, Inspecteur Général, Chef d'Etat major de la zone Sud, a été clair : « L'Etat n'est pas le seul acteur garant de la doctrine. La gestion des risques est l'affaire de tous ». Le travail de connaissances'appuie sur un continuum. «Le premier acteur, c'est le citoyen », a t-il souligné en rappelant le travail du comité scientifique.Des dispositifs de prévention sont mis en place pour intervenir le plus en amont. « Il y a eu plus de départs de feux en 2023 qu'en 2022 et moins de surface brûlée car on est arrivé plus tôt. Nous devons tirer l'expérience de ce qui s'est passé de façon à améliorer la réponse opérationnelle » a t-il confié.

Le risque climatique est aussi un risque sanitaire selon Ghislaine Verrhiest-Leblanc, directrice générale de l'Association Française pour la prévention des risques naturels et technologiques. « On n'est plus sur une crise monorisque mais de plus en plus combinée. Face à des risques complexes, nous devons gérer des crises naturelles majeures et garder cet optimisme du combat », a t-elle rajouté.

Les élus et les citoyens ont envers l'Etat une défiance face aux catastrophes naturelles. Il faut selon elle informer et remettre les citoyens au cœur des responsabilités. Thierry Bongiono, Maire de Gonfaron, a fait part que l'on n'est jamais préparé à de tels risques même si on a le sentiment de l'être. La prévision au-delà de sept jours n'est cependant pas fiable pour le météorologue Louis Bodin. «Il ne faut pas confondre avec ce que dit le GIEC. Le réchauffement climatique est du à l'homme. Ce sont deux échelles de temps avec lesquelles il faut réfléchir et agir. Le rôle que l'on doit avoir est d'éviter que cela ne recommence. C'est ce travail que nous devons faire pour atténuer les effets. On a des solutions pour y arriver

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 12 avril 2023

Journal du12 avril 2023

Journal du 05 avril 2023

Journal du05 avril 2023

Journal du 29 mars 2023

Journal du29 mars 2023

Journal du 22 mars 2023

Journal du22 mars 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?