Quand on atteint des sommets, le plus difficile est d'y rester. Les Hautes-Alpes avaient vécu des étés record ces trois dernières années du fait de la crise sanitaire. La saison estivale 2023 s'est avérée moins bonne, même si le directeur de l'Agence de développement des Hautes-Alpes (Addet), Yvan Chaix, évoque une saison « honorable, avec 10,5 millions de nuitées et 2,45 millions de visiteurs ».
Dans un communiqué, l'Agence de développement parle de mois de juin et de juillet "médiocres" mais estime que le département « tire son épingle du jeu grâce à la belle météo et au mois d’août qui porte les deux-tiers de l’activité estivale et qui enregistre une hausse de 2,2 points de la fréquentation touristique, et une arrière-saison qui s’annonce prometteuse ».
Sur l'ensemble de l'été, la tendance prévisionnelle est en léger recul par rapport à 2022, avec -0,9 point et un taux d'occupation des hébergements touristiques de 47 %. Dans le détail : le mois de juin affiche un taux d'occupation de 30,1 % (-1,9 point), 49,6 % en juillet (-5,4 points), 60,7 % en août (+2,2 points) et une prévision de 24,1 % en septembre (+2,4 points).
Certains territoires s'en sortent mieux que les autres, en haute montagne, dans la Clarée, le Queyras et la Haute Romanche, avec un taux d'occupation moyen de 63 %.
« Retenons aussi le fort intérêt des jeunes générations pour les activités qui font l’identité de la montagne l’été, comme l’alpinisme, l’escalade, l’eau vive, la grande randonnée, le vélo, qui ne cesse de croître. »
En revanche, la tendance autour de Serre-Ponçon est conforme à celle enregistrée dans le département, malgré le bon niveau du lac cette année après un été 2022 marqué par la sécheresse. Les alertes lancées au printemps sur le niveau du lac, ainsi que la visite d'Emmanuel Macron à Savines-le-Lac sur le thème de la ressource en eau, en mars dernier, n'ont sans doute pas encouragé la fréquentation de ce secteur qui porte traditionnellement le tourisme estival dans les Hautes-Alpes.