Dix ans après avoir évoqué le projet de réaliser un téléphérique urbain lors de la campagne électorale de son précédent mandat, Cécile Helle, maire d’Avignon, relance le projet lors de ses vœux de début d’année. La nouvelle mouture relierait le quartier Avignon Confluence et sa gare TGV, au niveau de l’Opéra Confluence, au centre-ville, près du terminus Saint-Roch de la ligne de tramway. Cécile Helle souligne le faible coût d’un tel équipement par rapport à la création d’un tramway et sa faible emprise foncière.
Avignon : la révolution des transports en commun en marche
Cette solution pourrait désengorger un bouchon, le sud-ouest du centre ancien n’étant desservi que par une voirie bloquée entre le Rhône et une emprise ferroviaire. Le tracé comprendrait des stations intermédiaires. L’idée n’est qu’au stade de projet puisque pour l'instant les services techniques de la municipalité n’ont pas été saisis du dossier.
Le succès des téléphériques urbains
Ce type de transport connaît un certain succès. Toulouse inaugurait en mai la plus grande liaison urbaine sur 3 km pour 82 M€ avec 8 000 passagers quotidiens. Des villes comme Brest, Grenoble, Toulon et Saint-Denis de La Réunion disposent de leur propre équipement même si certains ont essentiellement une fonction touristique. Dans certaines villes, les projets furent abandonnés comme à Lyon face à l’opposition des riverains. Celui d'Avignon ne traverserait que des installations industrielles de Courtine et un chantier rail-route.
En 2013, le premier projet de Cécile Helle visait un tout autre tracé : celui de relier les allées de l’Oulle, près des remparts, au plateau des Angles, dans le Gard rhodanien. Ce trajet va bientôt accueillir un parking relais relié au centre historique par un bus, pour partie en site propre, pour un montant total de 17 M€.