[Logements sociaux] Arlette Fructus : « Le décret du 5 mai 2017 ouvre la boîte de Pandore »
Le 3 juillet, Jean-Claude Gaudin, président de la métropole Aix-Marseille Provence (AMP), et Stéphane Bouillon, préfet des Bouches-du-Rhône, ont procédé à l'installation de la Conférence intercommunale du logement (CIL). Prévue par la loi Alur (loi pour l'Accès au logement et un urbanisme rénové), cette instance a pour ambition de mettre en place des outils à même de simplifier les démarches des demandeurs de logement social. Un sujet sensible dans un territoire marqué par de fortes disparités en matière d'habitat. Si le parc HLM de la métropole représente 19 % du parc de résidences principales, 42 des 92 communes d'AMP sont soumises à constat de carence du préfet. Et avec 72 000 demandes enregistrées chaque année pour seulement près de 10 500 attributions, l'offre HLM reste largement déficitaire. Une réalité que certains édiles ont longtemps feint d'ignorer, avant de revoir leur position sous la pression de l'Etat. Mais les vieux réflexes ont la vie dure : à la faveur d'un décret de la loi Egalité et citoyenneté (cf. encadré ci-dessous), une vingtaine de maires ont demandé au préfet d'être exempté de sanctions en dépit des retards pris par leur commune en matière de construction sociale. Décryptage de cet imbroglio et des enjeux de la politique du logement métropolitaine avec Arlette Fructus, la vice-présidente d'AMP déléguée à l'habitat et à la politique de la ville.