AccueilEconomieAlpes-Maritimes : Garelli préserve les ressources du BTP

Alpes-Maritimes : Garelli préserve les ressources du BTP

Dans la plaine du Var, l'entreprise s'est dotée d'une plateforme de traitement et de recyclage des matériaux inertes qui a permis de valoriser les 12 000 tonnes de béton issus de la déconstruction du TNN.
Franck Aluni Pierelli, directeur de pôle chez Garelli, aux côtés de Sonia De Spiegler, responsable démolition à la métropole Nice Côte d'Azur.
Rémy Mario - Franck Aluni Pierelli, directeur de pôle chez Garelli, aux côtés de Sonia De Spiegler, responsable démolition à la métropole Nice Côte d'Azur.

Economie Publié le ,

Entreprise niçoise très ancrée sur son territoire (plus de soixante ans d'existence), Garelli est un multi-spécialiste des travaux publics. La société intervient sur les chantiers de démolition, de terrassement-enrochement, dans les travaux acrobatiques, les travaux spéciaux et réalise également des ouvrages d'art et des VRD, de l'aménagement urbain, etc. Au fil des années, elle a réussi à élargir ses horizons et mène des chantiers en région parisienne ou en Corse.

Sur l'Ile de Beauté, elle a notamment réalisé des opérations très spécifiques comme des confortements de falaises sous contraintes de terrains amiantifères au Cap Corse. Garelli (40 millions d'euros de chiffre d'affaires, 250 collaborateurs) est aussi un acteur engagé dans la préservation de l'environnement et des ressources naturelles, via l'économie circulaire. Une démarche qui lui a permis, entre autre, de décrocher un label RSE FNTP "niveau performant". Depuis mi-2018, le groupe possède dans la plaine du Var, à Gattières dans le périmètre de l'Eco-Vallée, sa propre plateforme de recyclage des matériaux inertes issus des chantiers locaux de déconstruction. Elle s'étend sur un hectare et possède une capacité de traitement de 40 000 tonnes. Y sont traités les matériaux issus des chantiers de démolition de l'entreprise, après les premiers tris sur site.

Démarche volontaire

« La création de ce centre a été une démarche volontaire du groupe. Un million d'euros ont été investis avec des machines d'une puissance limitée à 200 KW. L'enjeu est de répondre aux exigences de la réglementation mais aussi de réduire nos transports vers des centres de recyclage éloignés et coûteux » explique Franck Aluni Pierelli, directeur de pôle chez Garelli. « En quatre ans, ce sont 10 000 rotations de poids lourds qui ont été optimisées. Et tout ce qui est traité ici, sera réemployé localement sur les chantiers » poursuit Franck Aluni Pierelli. Exemples : les chantiers de renouvellement urbain de la métropole niçoise qui passent au préalable par des déconstructions et sur lesquels Garelli est très mobilisé.

L'entreprise est en effet présente sur les opérations du Point-du-Jour à Saint-Laurent-du-Var, de l'hôpital Saint-Roch, du prolongement de la Promenade du Paillon à Nice, etc. Pour cette dernière opération, elle vient d'achever la déconstruction par grignotage du TNN qui a généré un volume de 12 000 tonnes de béton. La norme nationale et européenne prévoit pour la valorisation des déchets du BTP un taux de 70 %. Pour ses chantiers, Nice Côte d'Azur peut imposer 80 % et a l'intention de passer à 90 % en 2025. Pour le TNN, Garelli a recyclé 100 % des 12 000 tonnes de béton. Après broyage, séparation du fer et du béton, concassage et criblage, le recyclage s'opère, en fonction des besoins, sous la forme de différents types de granulats : du sable à tranchée, des graves non traitées 0/20, du ballast 20/40 ou 40/80 pour le remblaiement.

Acropolis : la métropole prévoit 80 % de valorisation

La plateforme traite également les matériaux issus de terrassement et récupère de la terre qui pourra être utilisée pour des aménagements paysagers ou des sous-couches de revêtements sportifs. Pour les granulats recyclés, ils peuvent aussi servir à refaire du béton (30 % dans un m3 de béton). La prochain recyclage qui se profile est celui des matériaux du Palais Acropolis dont la déconstruction, après la phase de désaminatage, a débuté.

Les volumes en jeu seront d'une autre ampleur avec 46 000 tonnes de béton et 1000 tonnes de fer et tout ne pourra être traîté sur le site de Gattières. Le chantier doit durer 18 mois. Il a été confié à un groupement piloté par Demcy (Eiffage Génie Civil) auquel Garelli est associé. « Nous visons au minimum pour cette opération un objectif de 80% de valorisation des matériaux avec, comme pour le TNN, 100 % de recyclage du béton et de l'acier. Au préalable, nous avons confié une mission d'AMO pour mettre sur pied cette opération » explique Sonia De Spiegler, responsable démolition à la Métropole Nice Côte d'Azur et à la Ville de Nice. Les techniques employées pour la déconstruction d'Acropolis seront aussi sensiblement différentes que pour le TNN. Pour ce dernier, a été privilégié l'écrêtage et le grignotage du bâtiment avec de minis engins. Pour Acropolis, elle va combiner écrêtage et moyens traditionnels (pelle mécanique), en raison de la présence d'une dalle renforcée au dessous des voûtes du Paillon.

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