38 000 mètres carrés : c’est la surface de plancher revue à la baisse de la nouvelle mouture de la ZAC du Tourillon qui sera présentée devant le conseil de la Métropole Aix-Marseille Provence au mois de mars. En gestation depuis plus d’une décennie, ce pôle économique s’inscrivait à l’origine dans le périmètre administratif du technopôle de l’Arbois, couvrant une quinzaine d’hectares de garrigues à l’interface entre le Petit Arbois et la Duranne.
Une position charnière renforcée avec la mise en orbite de Thecamp, le campus du futur instigué par Frédéric Chevalier aujourd’hui dans les mains de Kevin Polizzi.
Un projet en gestation depuis 12 ans
Rembobinons. En 2011, le syndicat mixte à l’époque en charge du pilotage du technopôle lance une première étude sur un périmètre de 35 hectares, pour un potentiel de 150 000 mètres carrés de bâti, dédiés aux entreprises innovantes. Quatre ans plus tard, le syndicat mixte confie à un groupement emmené par l’agence d’urbanisme Skope (Bruxelles) et la société d’ingénierie Artelia les études de programmation urbaine de ce pôle technologique.
A l’époque, les concepteurs identifient un potentiel constructible de 60 000 mètres carrés HQE (Haute qualité environnementale) sur près de 16 hectares en deux tranches. Leur master plan compose avec la géographie du site : partiellement incendié au début des années 2000, celui-ci présente une déclivité de 40 mètres entre le point le plus haut et le plus bas. Coût de l’opération : près de 10 millions d’euros HT (dont 7,5 M€ de travaux).
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Une constructibilité revue à la baisse
Sept ans plus tard, exit le syndicat mixte. Le projet est désormais dans l’escarcelle de la Métropole Aix-Marseille Provence après avoir transité par celle de l’agglomération du Pays d’Aix. Au printemps 2022, le groupement piloté par Les ateliers up+, agence d’urbanisme et de paysage filiale de la société SCE (Nantes), propose un nouveau schéma d’aménagement.
Cette nouvelle mouture revoit les ambitions du projet à la baisse avec désormais une quinzaine de lots (de 2 000 à 4 500 m2) répartis sur un périmètre plus restreint de 8,6 hectares entièrement maîtrisé par la Métropole et la Ville d’Aix. Cette offre nouvelle se déploiera sur deux secteurs, de part et d’autre de Thecamp, pour une surface cessible prévisionnelle d’environ 4,8 hectares. Pensés dans un esprit "campus" autour d’une trame verte, ces locaux (R+2 maximum) s’inscriront dans le grand paysage, avec des vues sur la Sainte-Victoire à l’est et l’aqueduc de Roquefavour à l’ouest.
Long parcours administratif
Le chemin est encore long. La Métropole doit au préalable obtenir les autorisations de l’Etat. Compte tenu des enjeux environnementaux (le site est inscrit dans la ZNIEFF, Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, du plateau de l’Arbois et à 1 km d’un site Natura 2000), la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) pourrait exiger la réalisation d’une étude d’impact. AMP devra également approuver le dossier de création de la ZAC, avant de lancer une concertation publique.
Le site est classé en zone 2AU, à urbaniser en différé, au Plan local d'urbanisme (PLU) d’Aix, l’ouverture à l’urbanisation étant conditionnée à une modification du PLU en raison de l’insuffisance des équipements à proximité. Il a fait l’objet d’une orientation d'aménagement et de programmation (OAP) spécifique au secteur qui pourra évoluer dans le cadre du PLUi du Pays d’Aix en cours d’élaboration.
