AccueilEconomieAix-en-Provence : la place Romée de Villeneuve à l’aube de sa cure de jouvence

Aix-en-Provence : la place Romée de Villeneuve à l’aube de sa cure de jouvence

Pôle de centralité niché à l’interface du centre ville et de l’ancienne ZUP d’Aix, la place Romée de Villeneuve va être requalifiée. Ce lifting piloté par la SPLA Pays d’Aix Territoires est l’un des chantiers phares du projet de renouvellement urbai
La place Romée de Villeneuve figure comme une porte d’entrée du quartier Encagnane.
(Crédit : DR) - La place Romée de Villeneuve figure comme une porte d’entrée du quartier Encagnane.

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La Spla Pays d’Aix Territoires (PAT) (Elleest titulaire de la concession d’aménagement pour le compte de la Métropole AMP sur le projet NPNRU) vient de lancer une consultation de maîtrise d’œuvre pour sélectionner le groupement d’architectes-urbanistes (Le groupement de maîtrise d’œuvre devra comprendre un architecte-urbaniste ou paysagiste, mandataire de l'équipe, et des bureaux d'études spécialisés en VRD, hydraulique et développement durable) qui pilotera le projet de réaménagement de la place Romée de Villeneuve, au cœur du quartier d’Encagnane. Cette agora de quelque 6 150 mètres carrés de surface où se tient un marché quadri-hebdomadaire constitue l’un des sept secteurs de projet du programme de renouvellement urbain de ce quartier d’habitat populaire jadis classé en zone d’urbanisation prioritaire (ZUP).

L’idée est de structurer spatialement la place avec une extension de la piétonisation et d’amener une nouvelle vitalité commerciale au marché, poumon économique du secteur.

Dans leur réflexion, les concepteurs pourront s’appuyer sur les grands axes esquissés lors de la phase de diagnostic et de concertation menée en 2023 par l’agence d’urbanisme du pays d’Aix-Durance et les cabinets Magellan/ Systra, en lien avec la Métropole et la Ville d’Aix. Ce travail de défrichage a permis d’établir un schéma de principe d’aménagement validé par les élus. Cette esquisse de master plan prévoit de redonner à la place son rôle de centralité du quartier avec une série de gestes forts : la fermeture de l’avenue du 8 mai aux voitures, avec un accès uniquement réservé aux véhicules autorisés (pompiers, livraisons, forains...), la suppression du parking en surface et l’installation d’une trame végétale abritant le marché et des espaces dédiés à de l’évènementiel.

Réduire l’îlot de chaleur urbain

Depuis l’arrivée du BHNS avenue de l’Europe, la place Romée de Villeneuve figure comme une porte d’entrée du quartier Encagnane. « La lisibilité, la sécurité et le confort des itinéraires depuis l’arrêt BHNS vers la centralité du quartier constituent un axe prioritaire pour le projet de requalification », explique la SPLA PAT.

Avec ses larges emprises d’enrobé et un couvert végétal très sporadique, la place est une incarnation des îlots de chaleur urbain, « un espace particulièrement réchauffant, contributeur à l’ilot de chaleur la nuit et inconfortable pour les usagers en journée ».

Le projet de réaménagement devra donc tenter de faire baisser le mercure « en mobilisant à bon escient le végétal, l’ombrage (canopée et ombrières), l’exposition aux vents, les revêtements de sols perméables et de couleur claire, la présence de l’eau », précise la cahier des charges

Réintroduire le végétal

La requalification devra évidemment faire la part belle au végétal. Les arbres existants devront être conservés autant que possible et les nouvelles plantations seront constituées d’essences et de strates diversifiées, adaptées au climat méditerranéen et au milieu urbain. « Afin de créer une cohérence entre les aménagements, les principes paysagers développés devront être en continuité avec les aménagements de l’avenue de l’Europe », précise le cahier des charges.

Le projet devra également privilégier la désimperméabilisation du sol pour gérer l’écoulement des eaux pluviales dans ce quartier exposé au risque d’inondation par ruissellement. Les urbanistes devront privilégier les surfaces plantées en pleine terre, pensées comme autant d’espaces d’infiltration naturels des eaux pluviales. Quant aux espaces minéralisés (cheminements, voies cyclables), ils devront être « remplacés par des revêtements semi-perméables tenant compte des contraintes d’exploitation du marché ».

Réemploi

Le lifting visera par ailleurs à réduire l’impact carbone en phase chantier et en phase exploitation. Une ambition qui passera par la réutilisation des éléments en place (structure de chaussée...) et par le recyclage ou le réemploi des matériaux issus des déposes, avec un objectif minimum de 50 % de réutilisation des matériaux du site.

Si les urbanistes prévoyaient la création d’une halle pour le marché, l’aménageur souhaite que l’ouvrage « anticipe les principes de gestion et d’entretien à travers une approche en coût global ». Cette prise en compte des usages devra d’ailleurs s’appliquer à l’ensemble du projet : « il s’agira de penser dès la conception les modalités de gestion de l’espace public (coupe des arbres, entretien des massifs végétalisés, des revêtements, arrosage des espaces verts..), et de préciser les choix de revêtement, de mobilier, de gestion », indique le cahier des charges.

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