Le pont des Fourches a été démoli dans la nuit du 11 au 12 février, dans le cadre de l’immense chantier de l’élargissement de l’A57 à deux fois trois voies. Une opération spectaculaire qui a mobilisé des engins lourds et une cinquantaine de personnes dans un environnement sécurisé. La maîtrise d’ouvrage Escota Vinci Autoroutes, le groupement d’entreprises NGE, le sous-traitant Avenir Déconstruction (spécialiste bordelais en la matière), avaient particulièrement bien fait les choses pour une appropriation partagée, en invitant des élus locaux sur le chantier et la population qui le désirait à suivre de près les événements impressionnants de grignotage et de démolition tout au long de la nuit.
Une aire dédiée avait été prévue, à distance suffisante, dotée d’un food truck préparant pour tous des boissons et mets chauds offerts par la "maison". Ambiance garantie pour une réalisation originale totalement réussie, avec le sentiment commun d’assister à un moment rare.
Une démarche novatrice
Selon Michel Castet, directeur d’opération du chantier, « les élus des collectivités, les représentants de la préfecture, les riverains ont en effet été ravis de l’invitation et du niveau d’information. Nous avons parfaitement compris l’importance de ce volet pour mieux faire comprendre ce que nous faisons et pourquoi nous agissons ainsi. D’où cette démarche novatrice qui rend tout le monde plus conciliant et rend l’accueil général vraiment très bon. C’est appréciable ».
Michel Castet et ses équipes préparent depuis septembre 2022 l’événement, qui constitue l’une des deux démolitions de pont sur l’ensemble du chantier de l’A57.
« Cela a fait l’objet d’une négociation avec l’entreprise sur le temps de coupure et les moyens à mettre en œuvre, conjointement à la limitation des nuisances vis-à-vis des habitants limitrophes. C’est un travail conjoint de réflexion. »
Immersion en vidéo de notre journaliste sur le chantier nocturne de démolition du pont des Fourches, à La Valette :
Le béton réutilisé comme granulat
Interrogé au cœur de la nuit et de l’action, il nous livrait également : « Cette démolition se passe mieux que ce que nous voulions. Il y a toujours des aléas sur la nature du béton à démolir et celui-là est plutôt tendre. Le plus long est ensuite l’évacuation des gravats, de la ferraille, de tout le tapis de protection… ».
L’ensemble a été acheminé par NGE vers la base vie de l’A57, à Sainte-Musse, dans le site de concassage et de tri, afin que le béton puisse être réutilisé comme granulat pour les remblais et limiter les coûts, ainsi que l’impact carbone global. Sur ce plan-là aussi, à montrer dans les écoles !
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